mardi 17 avril 2012

les mesures de la Cce ecoque


Les mesures de la croissance économique

Les économistes font appel à de nombreuses méthodes pour mesurer le rythme auquel croît l'économie. La plus courante repose sur le calcul du produit intérieur brut réel ou PIB réel. Le PIB est la valeur totale des biens et des services produits par notre économie. Le terme « réel » signifie que ce total est corrigé de l'incidence de l'inflation.
Il y a au moins trois façons de mesurer la croissance du PIB réel. Il est important de savoir laquelle est utilisée et de bien saisir les différences qui existent entre elles. Voici les trois mesures les plus répandues :
  • le taux de croissance trimestriel annualisé
  • le taux de croissance sur quatre trimestres ou taux de croissance « en glissement annuel »
  • le taux de croissance annuel moyen
On calcule le taux de croissance trimestriel annualisé en comparant le PIB réel de deux trimestres consécutifs, puis en ramenant le résultat sur une base annuelle. Par exemple, au deuxième trimestre de 2001, le PIB a augmenté de 0,1 % par rapport au trimestre précédent. Si la croissance économique avait suivi ce rythme pendant toute l'année, le taux annuel aurait été de 0,4 %, valeur qui correspond donc au taux de croissance trimestriel annualisé pour le deuxième trimestre.
Cette mesure est populaire auprès des médias. Elle est très utile pour donner un aperçu de l'évolution économique récente. Mais elle est aussi sujette à la volatilité (voir colonnes dans le graphique), parce que l'influence de tout facteur non récurrent propre au trimestre considéré (des conflits de travail, par exemple) est amplifiée lorsque le taux est annualisé.
On obtient le taux de croissance sur quatre trimestres, ou taux de croissance en glissement annuel, en comparant le niveau du PIB pour un trimestre donné à ce qu'il était au même trimestre de l'année précédente. Par exemple, le PIB au deuxième trimestre de 2001 était 2,1 % plus élevé qu'au deuxième trimestre de 2000. Cette mesure est privilégiée par les entreprises, qui présentent généralement leurs propres résultats trimestriels de cette façon afin de faire abstraction des variations saisonnières1.
Le taux de croissance en glissement annuel tend à être un peu moins volatil que le taux de croissance trimestriel annualisé (voir lacourbe du graphique), parce qu'il n'a pas pour effet d'amplifier l'influence de facteurs particuliers. Mais cette mesure est aussi moins pertinente à court terme, puisqu'elle témoigne de l'évolution économique de l'année écoulée, et non simplement de celle des trois derniers mois.
Enfin, le taux de croissance annuel moyen est la moyenne des taux de croissance en glissement annuel de l'année considérée. Dans le Rapport sur la politique monétaire de novembre, on peut lire que la Banque s'attend à un taux de croissance annuel moyen pour 2001 d'environ 1,5 %. Pour la première moitié de l'année, les taux de croissance en glissement annuel publiés par Statistique Canada sont de 2,5 % au premier trimestre et de 2,1 % au deuxième. En ce qui concerne les deux derniers trimestres, si l'on suppose un profil d'évolution conforme aux attentes décrites dans le Rapport de novembre (p. ex., –0,5 % et 0 % respectivement, en rythme annuel), on obtient un taux de croissance en glissement annuel de 0,9 % au troisième trimestre et de 0,5 % au quatrième. La moyenne des quatre taux de croissance en glissement annuel pour 2001 équivaut au taux de croissance annuel moyen de 1,5 % (traitshorizontaux dans le graphique).
* Les taux de croissance projetés tiennent compte des chiffres du « premier scénario »
Chacune de ces mesures comporte des avantages et des inconvénients. Comme elles ne sont pas interchangeables, leur combinaison peut aboutir à des résultats incohérents à première vue, ainsi que l'illustre le tableau ci-après. Dans ce tableau, les chiffres pour les premier et deuxième trimestres de 2001 sont ceux publiés par Statistique Canada. Pour les six trimestres suivants, soit du troisième trimestre de 2001 au dernier de 2002, les deux scénarios présentés contiennent des chiffres hypothétiques, fournis à titre explicatif. Le premier scénario est généralement conforme aux perspectives économiques énoncées dans le Rapport de novembre : une croissance nulle ou légèrement négative au second semestre de 2001 et un rythme d'expansion de 2 % pour la première moitié de 2002 et de 4 % pour la deuxième2. Le taux de croissance annuel moyen pour l'an prochain est de 1,5 %. Cela peut sembler bas, mais, comme le montrent les taux de croissance trimestriels annualisés, pour parvenir à cette moyenne annuelle, il faudra un profil d'évolution trimestriel considérablement plus fort tout au long de 2002. Cette situation s'explique par le fait que la croissance annuelle moyenne est tirée vers le bas par la très faible progression attendue au deuxième semestre de 2001.
Pour illustrer notre raisonnement, nous avons fixé arbitrairement à 3 %, dans le second scénario, les taux de croissance trimestriels annualisés des troisième et quatrième trimestres de 2001, tout en conservant les mêmes chiffres pour 2002. On entame ainsi l'année 2002 à un niveau plus élevé, de sorte que le taux de croissance annuel moyen (2,5 %) est de un point de pourcentage plus élevé bien que le profil trimestriel en 2002 soit le même que dans le premier scénario.
Le tableau fait ressortir un autre point. Dans le premier scénario, les taux de croissance annuels moyens pour 2001 et 2002 sont identiques, mais les profils trimestriels pour ces deux années sont très différents. Au cours de 2001, la croissance se ralentit, tandis qu'elle accélère durant 2002.
La Banque du Canada se sert du taux de croissance annuel moyen comme indicateur sommaire des grandes tendances économiques. Les moyennes annuelles lui sont également utiles quand elle compare ses projections avec celles d'autres prévisionnistes. Quant aux deux autres mesures, elle y a recours pour se faire une idée de l'évolution économique à court terme

Effets du croissances démographique sur la croissance economique



Il est parfaitement clair qu'une croissance démographique sera taxée de malthusienne. Probablement pas dans cinquante ans, du moins si l'on s'en tient à des critères économiques. Car le problème, évidemment, est tout autre si l'on se place au point de vue politique. Il est facile de démontrer que la population correspondant au maximum de puissance est plus grande que celle qui correspond au bien-être économique maximum . Mais on n'a pas encore fait de théorie de l'optimum ou du minimum de survivance culturelle, en matière de population.

On peut se demander, par exemple, à propos de la population du Québec, quel est le taux de croissance optimum, compte tenu du maintien de la culture française dans cette province. Est-il souhaitable que les couples aient trois, quatre ou cinq enfants en moyenne? je ne prétends pas pouvoir répondre à cette question. Mais il est intéressant de faire quelques exercices d'arithmé­tique autour de ce problème. En ce moment, la culture française du Québec est assurée par près de cinq millions d'individus qui constituent 80% de la popu­lation de la province. Je ne pense pas qu'on puisse soutenir qu'une telle population soit insuffisante pour maintenir et développer ses attributs culturels, surtout si elle sait profiter de son association au monde francophone. Le problème le plus névralgique est probablement relié à son importance relative dans l'ensemble du Canada ou de l'Amérique du Nord. Il serait sans doute assez peu sage de préconiser une réduction de cette importance relative, pour profiter de quelques avantages économiques. Si l'on admet cela, il faut au moins assurer une légère surfécondité des francophones pour compenser l'appoint de l'immigration anglophone. Si, par exemple, la population cana­dienne non française a trois enfants par couple, il faudrait que les franco­phones québécois en aient environ 3,7 en moyenne pour compenser une immigration nette de 100 000 par année.

Dans ces conditions, les francophones du Québec croîtraient aussi rapidement que le reste de la population du Canada. La réalisation de cet objectif implique des coûts économiques. Les investissements démographi­ques seraient à peu près équivalents dans les deux segments de la population, puisque les deux croîtraient au même taux. Mais les Québécois auraient à assurer le coût de la formation de tous leurs enfants, tandis que les non-Québécois auraient l'avantage de recevoir, parmi les immigrants, une fraction importante d'adultes déjà formés et d'enfants qui le sont partiellement.

Cela ne sera pas nouveau. Pendant longtemps, la population du Québec, à cause de son surplus de fécondité, a dû assumer des coûts supplémentaires au poste de la formation des enfants. On peut estimer que par rapport à l'Ontario, la charge des enfants par adulte a déjà atteint un surplus de l'ordre de 40%. Il n'est que trop évident que cela a été payé, en partie du moins, sous la forme d'une réduction de bien-être, de santé et d'instruction. La surfécondité qui serait nécessaire, dans l'avenir, pour maintenir l'importance relative des francophones québécois, n'implique pas une charge supplémentaire aussi forte que celle du passé. Elle doit être de l'ordre de 15 à 20%. Cela représente environ 4% de la production nationale québécoise. Pris globalement, ce coût supplémentaire n'est peut-être pas énorme. Mais il risque d'être assumé par certaines familles seulement: les plus fécondes. Il peut en résulter de graves injustices, en même temps que des lacunes dans la formation d'une fraction importante des futurs membres de cette société. Il n'y a qu'une façon d'éviter cet inconvénient: répartir le mieux possible sur l'ensemble de la société la charge des enfants, c'est-à-dire instaurer un système convenable de prestations familiales et d'impôt sur le revenu.

Moyennant cela, on aura minimisé les inconvénients qui pourraient résul­ter de charges économiques trop lourdes pour certaines familles. Mais il restera de toute façon un fardeau économique supplémentaire. Personne ne peut faire la preuve qu'un tel choix politique (celui d'une sur fécondité qui permette de maintenir l'importance relative des francophones) est mauvais et je serais le dernier à essayer de le faire. Mais il est probable que ce choix coûte quelque chose et que cela doit être payé soit en consommation actuelle, soit en investissements économiques, ce qui implique une consommation future moins grande. En d'autres termes, si le « faites de l'épargne plutôt que des enfants » de Jean-Baptiste Say ne peut être proposé comme principe de base d'une politique démographique, du moins faut-il se rendre compte qu'au-delà de trois enfants par famille, on doit pratiquer quelque renoncement au bien-être. Et je serais assez tenté de proposer un impôt supplémentaire de 5 ou 10%, pour la croissance démographique, impôt qui servirait à compenser d'une façon moins dérisoire les charges familiales.

PIB-Inde.png 


Prix des matières premières : une opportunité pour l'Afrique ?

Pourquoi la hausse du prix des matières premières n’a t-elle pas permis la réduction de la pauvreté?

Une première hypothèse : la croissance économique est phagocytée par une croissance démographique forte. En fait la croissance réelle n’arrive qu’à partir de 3% de croissance économique. A 3% de croissance économique vous stagnez ; à moins de 3% de croissance économique votre croissance démographique phagocyte votre croissance économique et vous êtes dans une spirale de sous développement. 
Or prenons l'exemple du Sahel : sa population devrait doubler et compter 150 millions d’habitant d’ici 2040. Cette croissance affectera d'ailleurs certainement la sécurité humaine et notamment alimentaire de la région.

croissance ecoque et taux de croissance


Croissance économique

Estimation du PIB/habitant depuis l'an 1
La croissance économique désigne la variation positive de la production de bienset de services dans une économie sur une période donnée1, généralement une période longue. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB. Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation duPIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie.
La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi qu'au progrès technique2. Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté3.
Certaines conséquences de la croissance économique comme la pollution et les atteintes à l'environnement, l'accentuation des inégalités sociales ou l'épuisement des ressources  sont souvent considérées comme des effets pervers qui obligent à distinguer croissance et progrès4.

le taux de croissance 

Le taux de croissance est un indicateur économique utilisé pour mesurer la croissance de l'économie d'un pays d'une année sur l'autre. Il est défini par la formule suivante qui relie les produits intérieurs bruts (PIB) de l'année N et de l'année N-1 :
 taux \ de \ croissance = \frac{PIB^{annee \ N} - PIB^{annee \ N-1}}{PIB^{annee \ N-1}} x 100
où les PIB sont mesurés en volume (pour éviter de considérer l'inflation des prix comme de la croissance économique). Ou ln (PIB annee N \ PIB annee N - 1).
On peut également utiliser les valeurs des PIB en prix, en mesurant les PIB des années N et N-1 en prix constants (prix en base 2000 par exemple).
Le taux de croissance est généralement mesuré annuellement (en glissement annuel) ou trimestriellement (d'un trimestre au suivant).

Taux de croissance du PIB en volume dans quelques pays du monde

Taux de croissance du PIB en volume dans quelques pays du monde
en %
e : donnée estimée.
p : donnée provisoire.
r : données révisées.
Source : Eurostat (extraction du 24 mai 2011).
2007 (r)2008 (r)2009 (r)20102010/2000 en % annuel
Allemagne2,71,0-4,73,61,4
Autriche3,72,2-3,92,04,1
Belgique2,91,0-2,82,22,8
Bulgarie6,46,2-5,50,20,7
Chypre5,13,6-1,71,02,1
Danemark1,6-1,1-5,22,13,8
Espagne3,60,9-3,7-0,11,8
Estonie6,9-5,1-13,93,11,1
Finlande5,30,9-8,23,12,4
France (r)2,3-0,1-2,71,51,9
Grèce4,31,0-2,0-4,52,5
Hongrie0,80,8-6,71,20,3
Irlande5,6-3,5-7,6-1,03,7
Italie1,5-1,3-5,21,34,4
Lettonie10,0-4,2-18,0-0,33,0
Lituanie9,82,9-14,71,31,8
Luxembourg6,61,4-3,63,51,3
Malte (r)4,45,3-3,43,73,9
Pays-Bas3,91,9-3,91,81,1
Pologne6,85,11,73,83,2
Portugal2,40,0(p) 1,3(p) 1,34,1
République tchèque6,12,5-4,1(e) 2,31,4
Roumanie6,37,3-7,1-1,34,8
Royaume-Uni2,7-0,1-4,91,32,7
Slovaquie10,55,8-4,84,02,0
Slovénie6,93,7-8,11,21,2
Suède3,3-0,6-5,35,51,3
Union européenne à 152,80,2-4,31,81,7
Union européenne à 273,00,5-4,21,82,2
États-Unis1,90,0-2,62,90,7
Islande6,01,4-6,9-3,51,6
Japon2,4-1,2-6,34,01,6
Norvège2,70,8-1,40,43,9
Suisse3,61,9-1,92,60,0
Turquie4,70,4-4,5(e) 8,93,4