Produit intérieur
brut
Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique utilisé pour mesurer la production dans un pays donné. Il est défini comme la valeur totale de la production de richesses
(valeur des biens et services créés - valeur des biens et services détruits ou
transformés durant le processus de production) dans un pays donné au cours
d'une année donnée par les agents économiques résidant à l’intérieur du territoire national. C'est aussi la mesure du
revenu provenant de la production dans un pays donné. On parle parfois de production économique annuelle ou simplement de production.
Il s'agit d'un agrégat des comptes nationaux, obtenu en additionnant des grandeurs mesurées par catégories d’agents
économiques (ménages, entreprises, administrations publiques). Afin d'éviter que la
même production entre plus d'une fois dans le calcul, ne font partie du PIB que
les biens et services finaux (c’est-à-dire la valeur ajoutée,
soit les biens et services de consommation et les biens d'équipement), les biens intermédiaires de production étant exclus. Par exemple, la farine avec laquelle on fait le pain est
exclue (car étant une consommation intermédiaire du calcul de la richesse
produite par le boulanger).
Il sert souvent d'indicateur de l'activité économique
d'un pays ; le PIB par habitant, quant à lui, sert d'indicateur du niveau de vie en donnant une valeur
indicative du pouvoir d'achat. La variation du PIB est l'indicateur le plus utilisé pour mesurer la croissance économique.
Les défenseurs de l'environnement et du développement durable critiquent le produit intérieur brut comme mesure de la richesse, dans la
mesure où la production économique consomme en partie lestock de ressources naturelles, et que le PIB ne tient
pas compte de cette consommation1. Certains experts[réf. nécessaire] ont proposé de définir un indicateur qui tienne compte des effets sur
l'environnement, le PIB vert.
Certains économistes critiquent l'utilisation du PIB
comme indicateur de richesse car celui-ci n'est en fait que la valeur comptable
des échanges économiques effectués au cours d'une année. Le PIB ne reflète ni
la nature de l'activité économique, ni l'impact qu'elle peut avoir, et ne
reflète que l'activité économique2. Sont ainsi comptabilisées des activités dites « négatives »
(par exemple des dépenses liées aux accidents domestiques, industriels ou
routiers) ou ne produisant peu ou pas de richesses (par exemple la publicité ou
le marketing). Par contre, ne sont pas comptabilisées les activités positives
non marchandes et non administratives, comme l'art ou les activités altruistes
(par exemple le logiciel libre).
À la demande du congrès américain en 1932, Simon Kuznets crée une comptabilité nationale aux États-Unis, et invente le produit intérieur brut, en 1934 afin de mesurer l'effet de la Grande Dépressionsur l'économie3,4. On ne disposait à cette époque d'aucun indicateur synthétique.
]
L'agrégat représentant le résultat final de
l'activité de production des unités productrices résidentes peut se définir de
trois manières :
§ Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents
secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée des
impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés
aux secteurs et aux branches d'activité) ;
§ Le PIB est égal à la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de
services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe,
variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ;
§ Le PIB est égal à la somme des emplois des comptes d'exploitation des
secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la
production et les importations moins les subventions, excédent brut
d'exploitation et revenu mixte.
Décompositions et calculs du PIB
Le PIB est par définition une valeur comptable issue
du compte de résultat (charges et produits) et non du bilan (actif / passif). Il ne mesure que le flux de production, et non un stock
de capital ou dedettes (comme l'Adjusted Net Savings de la Banque Mondiale). Il ne prend pas non
plus en compte le flux de déplétion (qui en ferait un indicateur net et non brut), celui-ci nécessitant
des imputations faisant intervenir des conventions arbitraires et des données
qui ne sont souvent pas disponibles de façon continue sur des durées aussi
longues.
Le PIB est une mesure de la valeur de l'ensemble des
biens et services produits sur le territoire d'un pays donné au cours d'une
période donnée (en général, une année, parfois un trimestre), quelle que soit
la nationalité des producteurs (ce en quoi il se distingue du PNB5).
Les revenus issus des avoirs à l’extérieur ne sont pas
inclus dans le PIB, mais ils sont ajoutés au PNB pour former le revenu national brut.
Décompositions
Par la production
Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents, calculée aux prix du marché, à laquelle
on ajoute la part de la valeur ajoutée récupérée par l'État (Taxe sur la valeur ajoutée et droits de douane) et à laquelle on soustrait les subventions ;
PIB = Somme des Valeurs Ajoutées + TVA +
Droits et Taxes sur les importations – Subventions sur les produits
Par les dépenses
Le PIB est égal à la somme des emplois finaux
intérieurs de biens et de services, c’est-à-dire : la consommation finale effective (CF), l'investissement (Formation brute de
capital fixe (FBCF) dans le jargon statistique),
et les variations de stocks (VS). Cette définition se déduit de
l’égalité comptable entre les ressources de l’économie (PIB) et les emplois qui
sont faits de ces ressources.
En situation d'autarcie, on a :
Ressources = Emplois
PIB = CF + FBCF + VS
Dans une économie ouverte les importations (notées M) s'ajoutent aux ressources, les exportations (notées X) aux emplois :
Ressources = Emplois
PIB + M = CF + FBCF + VS + X
PIB = CF + FBCF + VS + X - M
À titre d’exemple, en 2004 dans l’UE-25, 59 % du PIB était
consacré aux dépenses de consommation finale des ménages, 21 % aux
dépenses de consommation finale des administrations publiques, et 19 % à l’investissement6.
Par les revenus
Le PIB est égal à la somme des revenus bruts des
secteurs institutionnels : rémunération des salariés (RS), impôts
sur la production et les importations moins les subventions (T),
excédent brut d’exploitation (EBE), solde de revenu avec l'extérieur (RX).
PIB = RS + T + EBE + RX
Calculs du PIB
Logiquement, il existe donc trois méthodes pour
calculer le PIB d'un pays ou d'une région : par la production, par la
dépense et par les revenus. Pour des raisons pratiques, on utilise principalement
la première méthode. Selon cette technique, on additionne toutes les valeurs
ajoutées7, en se basant sur les résultats fournis par les entreprises, et les administrations publiques.
PIB mondial
Après une hausse de 3,7 % en 2007, suite à la crise de 2008, puis de + 2 % en
2008, le PIB mondial a chuté de 1,1 % en 2009 (un peu plus
que ce qu'attendait le FMI8), avec d’importantes disparités, les pays riches devant affronter en 2009
un recul de 3 à 3,5 % de leur PIB (toujours selon les estimations
annoncées du FMI). C'est la baisse la plus forte depuis l'après-guerre, malgré
l'importance des efforts publics, notait le FMI.
Le PIB mondial aurait été selon le FMI9 de 57 937 milliards de dollars en 2009 contre 60 689 milliards en 2008.
PIB marchand et non-marchand
Le PIB recense à la fois la production marchande et la
production non-marchande, composée exclusivement de services. En France, le PIB
non-marchand est presque exclusivement le fait desadministrations publiques (sécurité, justice, santé, enseignement). Par convention, il est évalué à
son coût de production (voir Services non marchands).
Variations du PIB
Une augmentation à court terme du PIB correspond à une
expansion, tandis qu'une diminution indique une récession économique. L'augmentation à long
terme du PIB par habitant est un indicateur decroissance économique.
Le PIB réel ou en volume est la valeur du PIB en tenant compte des variations des prix, c'est-à-dire
de l'inflation. Le PIB réel a l'avantage de montrer les variations à la hausse et à la
baisse dans le volume (les quantités) de la production de biens et services. C’est la valeur
utilisée lorsque l’on mesure la croissance du PIB.
En effet, on ne peut pas savoir uniquement en
observant le PIB nominal (en valeur), si la hausse de l'indicateur provient d'une hausse des
prix, d'une hausse de la production ou dans quelles proportions ces deux
variations se combinent.
PIB par habitant
Le PIB/habitant ou produit intérieur brut par habitant
(ou par tête) est la valeur du PIB divisée par le nombre d'habitants d'un pays.
Il est plus efficace que le PIB pour mesurer le développement d'un pays, cependant, il n'est qu'une moyenne donc il ne permet pas de
rendre compte des inégalités de revenu et de richesse au sein d'une population.
Il est un bon indicateur de la productivité économique, mais il ne rend compte
qu'imparfaitement du niveau de bien-être de la population ou du degré de réussite
d'un pays en matière de développement. Il ne montre pas quelle est la
répartition du revenu d'un pays entre ses habitants. Comme le PIB, il ne reflète pas les
atteintes causées à l'environnement et aux ressources naturelles par les processus de production, et ne tient pas compte du travail non rémunéré qui peut être effectué au sein des ménages ou des communautés, ni
de la production à mettre au compte de l'économie souterraine. Le PIB par habitant
n’est pas construit comme un indicateur de la qualité de la vie (cette dernière, bien plus subjective, est difficilement mesurable, même si
certains indicateurs comme l'indice de développement humain (IDH) ambitionnent de l'évaluer).
En général, un pays est considéré comme « développé » lorsqu'il
dépasse les 20 000 dollars US de PIB par an et par
habitant, vers 2006.
Comparaisons internationales
On peut comparer le PIB de plusieurs pays, exprimés
selon leur devise nationale, selon deux méthodes :
§ à parité de pouvoir d'achat (PPA) : on utilise un panier de biens standard, et le taux de
conversion est le rapport des prix de ce panier entre les devises.
Les comparaisons en PPA sont plus significatives qu'en
taux de change courant lorsque les pays sont très différents, du fait de la
faiblesse mécanique des devises des pays pauvres. Elles permettent aussi
de s'affranchir des variations parfois brutales des taux de change.
On rencontre souvent le terme de PIB sous sa
dénomination anglaise GDP, pour Gross Domestic Product.
Limites du PIB et défauts dans sa
détermination
PIB et développement durable
Par définition, le PIB est un indicateur de flux et ne
tient pas compte de la valeur estimée des actifs et passifs (le patrimoine) publics et privés. Il
ne mesure donc pas les externalités positives ou négatives qui font évoluer
cette valeur et qui contribuent donc à un gain ou à une perte de moyens.
Pour Dominique Méda10, il présente trois grandes limites : il ne tient pas compte de temps
et d'activités essentielles pour le développement de la société comme le temps
avec les proches, temps pour les activités politiques, temps domestique ;
il n'est pas affecté par les inégalités dans la participation à la production
ou à la consommation ; il ne tient pas compte des dégradations apportées
au patrimoine naturel.
Le PIB tient compte des ressources naturelles (énergie, matières premières) consommées dans les
processus de production en comptabilité nationale par les consommations intermédiaires. Cependant, la
comptabilité nationale ne distingue pas, dans les consommations intermédiaires,
les ressources renouvelables des ressources non renouvelables (c'est-à-dire celles qui relèvent d'une utilisation de revenu et celles qui
relèvent d'une destruction de capital11), ou les produits recyclés des autres produits achetés. Jean-Marc Jancovici critique ainsi le fait que le PIB ne permet pas d'évaluer la consommation
du stock de ressources naturelles ni d'anticiper longtemps à l'avance les risques environnementaux12.
Concernant le secteur des services (le secteur tertiaire en comptabilité nationale), qui représente
environ 70 % du PIB dans les pays développés, Jean Gadrey estime que pour construire une économie écologique des services, il faut
d’abord s’intéresser aux bilans écologiques complets de ces activités. Il
apparaît alors que l’immatérialité parfois supposée des services est un mythe. Il serait nécessaire
d'internaliser les externalités environnementales de ces activités13.
Dans le cas d'une production polluante, suivie d'un processus de
dépollution, le PIB comptabilise deux productions, qui s'annulent partiellement. Ce que Leopold Kohr nomme « le standard de l'aspirine :
en augmentant le PIB nous attrapons des migraines, alors nous produisons de
l'aspirine pour soulager les migraines et nous félicitons que cette
augmentation supplémentaire du PIB a augmenté notre niveau de vie »14. Le PIB est neutre vis-à-vis d'un progrès technique qui va dans le sens de la conception de processus industriels propres,
l'emploi de matériaux recyclés, et d'une façon générale l'anticipation des risques environnementaux. Le PIB n'envoie aucun signal d'alerte sur la dégradation
de l'environnement.
Ainsi, le PIB ne permet pas de mesurer l'impact de la production sur le capital naturel. La croissance économique mesurée par le PIB ne rend donc pas bien compte du respect ou non des
principes dedéveloppement durable ni de ses effets sur l'environnement. Le PIB a néanmoins été sélectionné par
l'Insee parmi les onze indicateurs de
développement durable retenus dans le cadre de la stratégie nationale de
développement durable française15 .
Certains auteurs16 soulignent les limites de la croissance économique comme mesure de la bonne santé d'un pays ou d'une économie, ou contestent
le bien fondé17 ou même la possibilité physique18 de perpétuer la croissance économique
telle qu'elle est définie par la variation du PIB. Dominique Méda a proposé dès 1999 dans Qu'est-ce que la richesse? de recourir à d'autres indicateurs que le PIB. Patrick Viveret considère également qu'il faut reconsidérer les instruments de mesure de la
richesse19.
Élisabeth Laville estime qu'il est important de remettre en cause l'acception
institutionnelle du PIB comme principal indicateur de la performance
économique, qui s'avère un frein important pour les entreprises et les autres
acteurs économiques dans la transition de l'approche financière classique à une
approche triple bilan du développement durable. Elle pense que
la France pourrait faire des propositions dans ce sens20.
Productions non prises en compte
Le PIB ne tient pas compte de l'autoproduction (ou
autoconsommation), c'est-à-dire les richesses produites et consommées au
sein-même des ménages : par exemple les fruits d’un verger qui sont
autoconsommés, ou la production domestique (activités domestiques des femmes au foyer par exemple). Les services produits par
les ménages pour leur propre usage ajouteraient 35 % à la richesse
nationale en France vers 200921. En conséquence il n'est pas robuste aux variations des habitudes de vie,
en particulier le passage de l'auto-consommation à la consommation marchande22.
Le bénévolat, qui est un service non marchand, est très mal mesuré
(la valeur ajoutée étant comptabilisée essentiellement à
partir des coûts de personnel, lesquels sont par nature insignifiants dans les
activités bénévoles).
Il est délicat de chiffrer la contribution réelle des services non marchands et de l'administration publique à la richesse économique, la pratique étant
d'intégrer simplement leurs coûts au PIB, en l'absence de produits matérialisés
par des facturations.
PIB et bien-être
Le PIB n'est pas construit comme un indicateur du bien-être, de bonheur, ou de qualité de vie. Ainsi, certaines consommations font gonfler le PIB alors que de toute
évidence elles ne reflètent pas une amélioration du bonheur des habitants23. Cependant, en dessous d'un certain seuil (environ 15 000 dollars par an et par personne), l'augmentation du
PIB par habitant est fortement corrélée à l'augmentation du bien-être de la
population, selon une étude publiée en 2001 par l'université de Princeton24.
Autres limites
Dans le cas d'une catastrophe naturelle (ouragan, tremblement de terre), le PIB ne comptabilise les destructions d'actifs (maisons, routes…)
qu'indirectement, à la hauteur de l'impact sur la production (donc moins que la
perte nette des actifs). En revanche, le PIB prend en compte les
reconstructions qui font suite à la catastrophe (souvent financées par des
aides nationales ou internationales). Considérer cette prise en compte comme un
défaut est discutable : la capacité à faire face à une catastrophe naturelle
constitue bien une richesse économique, qu'il semble donc normal de
comptabiliser (au même titre que la santé par exemple).
La création d'activités, même socialement inutiles,
peut cependant être bénéfique en provoquant l'utilisation de facteurs non employés
et une augmentation de la demande globale. Ainsi, John Maynard Keynes appelait sous forme de boutade à employer des chômeurs à creuser des trous
et d'autres chômeurs à les reboucher25.
Frédéric Bastiat décrivait une autre limite de la mesure de la richesse avec son sophisme de la vitre cassée publié en 1850. Prenant l'exemple d'une vitre, il montrait que la société
s'appauvrissait de la valeur de cette vitre quand celle-ci était brisée. Il
concluait « la société perd la valeur des objets inutilement
détruits », ou « destruction n'est pas profit. » Reprenant à
leur compte ces réflexions Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice écrivent de
manière imagée que « si un pays rétribuait 10 % des gens pour
détruire des biens, faire des trous dans les routes, endommager les véhicules,
etc., et 10 % pour réparer, boucher les trous, etc., il aurait le même PIB
qu'un pays où ces 20 % d'emplois (dont les effets sur le bien-être
s'annulent) seraient consacrés à améliorer l'espérance de vie en bonne santé,
les niveaux d'éducation et la participation aux activités culturelles et de
loisir26. »
Pour toutes ces raisons, l'accent est davantage mis
sur les comparaisons entre PIB (entre pays, ou entre périodes), plutôt que sa
valeur absolue. La comparaison entre pays voisins ou
périodes voisines permet en effet d'atténuer les erreurs puisque ce qui est
oublié une année (le travail au noir notamment) l'est aussi l'année suivante.[pas clair] Cependant, pour des pays différents ou de longues périodes, cette
comparaison est très délicate.
PIB vert
Des économistes ont pensé à mesurer un « PIB vert », pour lequel serait soustrait du PIB conventionnel la valeur de la
baisse du stock de ressources naturelles. Une telle méthode de
comptabilisation permettrait de mieux savoir si une activité économique accroit
ou fait baisser la richesse nationale lorsqu'elle utilise des ressources
naturelles27. Cependant, les économistes estiment qu'il serait très difficile de
mesurer correctement un tel indicateur.
Une mesure de PIB régional, ou de « produit urbain brut », est parfois
présentée. Son utilisation est critiquée car les échanges commerciaux (imports
et exports) avec les autres régions d'un même pays ne sont pas mesurés. Le
calcul se fait alors avec l'approche productive (somme des valeurs ajoutée).
Cet indicateur ne refletera alors que la production de
la zone, et non la richesse, puisqu’un quartier résidentiel où la production
est faible aura un PIB local très faible, même si le revenu des habitants est
élevé.
L'attribution des fonds structurels européens, basée
sur les PIB régionaux, voit donc certaines régions résidentielles à faible
PIB/habitant mais peu sinistrées (chômage faible, résidents travaillant dans
une région limitrophe) emporter les fonds sur des régions industrielles à plus
fort PIB mais à la richesse effective plus faible (chômage important, emplois
précaires…)[réf. nécessaire].
Développement humain
Comme d’autres indicateurs économiques, le PIB n’a pas
vocation à mesurer le niveau de développement humain des pays, il mesure
seulement le développement économique. L’Indice de développement humain (IDH), inspiré des travaux d'Amartya Sen, a été
créé pour tenter d'appréhender le bien-être social.
Les données peuvent varier (légèrement) suivant les
modes de calcul du FMI, de la Banque mondiale, de l'OCDE, de la
CIA….
Le PIB de l'Union européenne, si celle-ci était
comptée comme un seul État (un seul marché, une législation
commerciale unique et quasiment une seule monnaie, donc presque un pays au sens
économique), serait le premier au monde.
Liste des dix plus grandes puissances économiques
mondiales en 2010, d'après le Fonds monétaire international, classées en valeur
nominale puis en parité de pouvoir d'achat :
Pays | PIB/hab (US$ PPA) | Rang mondial |
---|---|---|
Luxembourg | 78 409 | 1 |
Qatar | 78 260 | 2 |
Norvège | 51 985 | 3 |
États-Unis | 45 934 | 6 |
Allemagne | 34 388 | 20 |
France | 33 434 | 22 |
Japon | 32 554 | 23 |
Russie | 14 913 | 51 |
Brésil | 10 499 | 76 |
Thaïlande | 8 051 | 89 |
Chine | 6 778 | 97 |
Inde | 3 015 | 127 |
Burundi | 180 | 179 |
PIB en France[modifier]
|
|
Selon l'Insee, la croissance du PIB en France s’est stabilisée depuis 1975 autour de
2,3 % en rythme annuel30 (voir aussi toutes les données sur le site
de l’Insee).
Selon Jean Gadrey, membre de la commission Stiglitz (cf.
infra) , le rythme annuel présente plutôt une baisse tendancielle de
0,082 % par an, passant de 6 à 1,5 % entre 1950 et 200831.
.
La Commission sur la mesure des performances
économiques et du progrès social, dite « Commission Stiglitz » s'est
réunie entre avril 2008 et septembre 2009. Elle avait pour
objectif de développer une « réflexion sur les moyens d'échapper à une
approche trop quantitative, trop comptable de la mesure de nos performances
collectives » et d'élaborer de nouveaux indicateurs de richesse. Une
première version de ses conclusions a été mise en ligne en juin 2009. Au même
moment, le Forum pour d'autres
indicateurs de richesse (FAIR) a publié une première note
soulignant les apports du premier chapitre de ce rapport et critiquant en même
temps aussi bien la méthode de travail « très opaque » de la
Commission que les limites de ses propositions32.
PIB par habitant[modifier]
PIB par habitant de quelques pays en 2009 29:
PIB en France
Bibliographie
§ Dominique Méda, Qu'est-ce que la richesse ?, Aubier , 1999 puis
Champs-Flammarion, 2001
§ Dominique Méda, Au-delà du PIB. Pour une autre mesure de
la richesse, Flammarion, Champs-Actuel, 2008
§ Jean-Paul Piriou, La comptabilité nationale, Éditions la découverte,
Repères, 2006
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire